Notions

• universalisme

  existence d’une unité du genre humain  au-delà de la diversité culturelle de l’humanité. Sur un plan normatif, il désigne une philosophie politique ayant pour finalité d’octroyer à tous les citoyens d’une même nation des règles, des valeurs, des principes communs, sans distinctions relatives à des particularités culturelles, religieuses ou philosophiques. (Canopée, 2020)

   

  Canopée, 2020

• universalisme républicain

   héritage de la philosophe des Lumières,  un des enjeux majeurs du combat contre l’Ancien Régime caractérisé par les privilèges, les particularismes et les inégalités, pour poser les bases d’un Etat de droit pour tous les citoyens.

  Les principes universalistes consacrés par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789) a fondé la première République française « une et indivisible » pour unifier la nation et le territoire français, et notamment en condamnant les particularismes corporatifs, législatifs, religieux, régionaux ou linguistiques.

  Poursuivi par Napoléon, l’universalisme a inspiré le Code Civil (promulgué en 1804) qui règle la vie des Français, et s’applique à chacun d’eux, supprimant les législations particulières.

  Le principe d’universalisme a aussi permis l’adoption des grandes lois de libertés publiques de la IIIème République ainsi que l’instauration de l’enseignement primaire public, gratuit et obligatoire (loi Jules Ferry de 1881), loi complétée par un enseignement laïque dans les établissements publics (loi du 28 mars 1882).

  L’universalisme est inséparable du principe de neutralité énoncé par la loi de séparation des Eglise et de l’Etat (1905).

  Le  discours sur l’unité nationale a été complété dans la deuxième moitié du XXème siècle par celui sur l’égalité des droits et des devoirs des citoyens. Le programme national de la résistance (en 1945) renoue avec l’universalisme en rétablissant la démocratie, le suffrage universel et en créant la Sécurité sociale en réaction au régime de Vichy (Canopée, 2020)

  Canopée, 2020